Influences pré et post-natales des mères sur le développement comportemental des jeunes

Nous étudions le rôle important joué par les mères dans le développement comportemental des poussins au cours de la vie périnatale. Nous recherchons les effets non génétiques de la mère qui modifient la voie ontogénique de sa progéniture, avant (via les hormones stéroïdiennes dans les œufs) et/ou après la naissance (via la présence de la mère ou le phénotype maternel).
Influences pré et post-natales des mères sur le développement comportemental des jeunes

Influences maternelles prénatales chez les oiseaux via l’allocation hormonale dans les œufs

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Effet prénatal d'un stress maternel

Nos recherches sur les influences prénatales maternelles mettent l'accent sur les caractéristiques des femmes et l'environnement des femelles pendant la phase de poules. Nous évaluons comment ces facteurs modifient la répartition des stéroïdes aux œufs et leurs conséquences sur le développement comportemental des jeunes.
Nos travaux s’intéressent en particulier aux effets du stress pendant la phase de ponte sur les niveaux de stéroïdes dans le jaune des œufs et le futur développement émotionnel et social des jeunes. Ces effets sont recherchés sur plusieurs générations afin de détecter des mécanismes non génétiques de transmission transgénérationnelle de traits comportementaux

Stratégies pour réduire le stress

De plus, nous cherchons comment manipuler l’environnement (physique et social) des femelles pondeuses afin de diminuer les effets négatifs du stress sur plusieurs générations.

Effets de la privation maternelle et transmission non génétique de traits maternels

Influences maternelles postnatales

Nous cherchons à qualifier comment la mère par sa présence ou ses propres caractéristiques comportementales (comme son émotivité, sa socialité ou sa rythmicité) peut influencer le devenir comportemental de ses jeunes. La mère transmet alors tout ou partie de ses traits par une voie non génétique à ses jeunes.

Influences maternelles par sexe

De plus, la question est posée de la modulation de cette transmission sociale selon les caractéristiques du jeune qui peut être plus en moins sensible/résistant aux effets maternels (compte tenu de sa lignée génétique ou son sexe par exemple).

Faits marquants :

  • Nous avons démontré pour la première fois chez les espèces aviaires qu’un environnement stressant pendant la ponte provoquait une augmentation du niveau de testostérone vitellin dans les œufs et une réactivité émotionnelle accrue de la progéniture, et que ces effets étaient transmissibles à la génération suivante.
  • Si les femelles pondeuses peuvent se cacher dans une situation anxiogène, les œufs pondus présenteront moins de testostérone vitelline, et les jeunes produits seront moins émotifs.
  • Si la femelle a établi un lien de couple positif avec son mâle lors de la phase de ponte, les jeunes produits seront moins émotifs.
  • Les traits émotionnels des mères sont transmissibles aux jeunes de manière non génétique. Toutefois, cette transmission de l’émotivité est modulée selon la lignée génétique de la progéniture, qui s’avère plus ou moins plastique par rapport à son environnement social.
  • Les mères influencent de manière différente les mâles et les femelles : nous avons montré que selon le comportement considéré, la mère transmettait différent ses traits à ses fils et filles adoptives.